Le Cattleya : une orchidée aux fleurs voluptueuses sans pareil

Comment les cultiver sur le long terme ?

Comment les faire fleurir ?

Le Cattleya est une plante originaire d’Amérique du Sud qui pousse soit en épiphyte sur les grands arbres, soit près du sol dans des buissons bas exposés en pleine lumière ou sur des rochers dans certains cas rares. Une chose est sûre. Ils ont besoin d’une lumière vive, d’air aux racines et de temps pour bien s’installer. Les Cattleya sont des plantes pour climat tempéré – chaud qui s’adaptent très bien en 14°C et 35°C. Les étés chauds favorisent leur croissance active et les hiver plus frais correspondent à leur période de repos. Les Cattleya ont largement été hybridés et maintenant il existe sur le marché tout un tas de type de Cattleya, de la grosse plante aux miniatures. Bien que très exotique, les Cattleya restent des plantes très résistantes qui s’adaptent bien pour autant que vous respectiez les points ci-dessous.

Les Cattleya ont quelques exigences dont il faut tenir compte si on veut voir annuellement des fleurs sur ses plantes.

  1. Utiliser impérativement un substrat grossier à base d’écorce qui ne se fuse pas après 2 ou 3 ans. Je préconise l’Orchiata Power 9-12 mm qui favorise un très bon enracinement et évite les rempotages trop fréquents
  2. Ne pas déranger les Cattleya par des rempotages intempestifs. Les laisser vivre 4 à 5 ans entre chaque rempotage.
  3. Les placer dans un lieu très lumineux et bien exposé devant la baie vitrée. A la belle saison, ils apprécient de sortir au jardin en recevant le soleil matinal pendant quelques heures.
  4. Respecter impérativement leur cycle de croissance et période de repos. L’application d’eau et d’engrais doit être réfléchie en fonction de leur stade de croissance. Les rempotages doivent se faire au moment de l’apparition des nouvelles racines pour éviter les mauvaises reprises des plantes.
  5. Rester patient avec les Cattleya. Il n’est pas rare d’attendre 2 ans après un rempotage pour voir apparaitre une nouvelle floraison digne de ce nom.

Le type de croissance du Cattleya

Le cattleya est une orchidée sympodiale qui pousse le long d’un rhizome qui s’allonge d’année en année. Le cattleya comporte des pseudo-bulbes plus ou moins allongés selon les espèces surmontés d’une ou 2 deux feuilles selon si l’on a affaire à un Cattleya monofolié ou bifolié. Généralement et sous nos latitudes, il n’émet qu’un seul bulbe par an. La partie la plus jeune de la plante se trouve à l’avant du rhizome. C’est de là que sont produites les fleurs, les racines et la nouvelle pousse annuelle. A la base de chaque pseudo-bulbe se trouve 1 ou plusieurs yeux dormant susceptibles de se développer en une nouvelle pousse.

Le cycle de croissance du Cattleya

Au printemps avec l’allongement des  jours, un ou deux yeux peuvent se réveiller à la base du dernier pseudo-bulbe et commencer leur croissance. C’est le début de la phase de croissance. C’est aussi le moment de rempoter la plante si celle-ci déborde trop de son pot ou que le substrat est décomposé.

La nouvelle pousse se développe lentement pendant toute la période estivale et de nouvelles racines se forment à la base de cette pousse. Lorsque la pousse arrive à maturité, la feuille se déplie et le pseudo-bulbe commence à se remplir. On voit alors apparaître la spathe au somment du bulbe d’où sortiront les fleurs.

A l’automne, la nouvelle pousse doit au moins atteindre la taille de la pousse précédente, voire devenir plus belle et plus grosse. Celle-ci doit maintenant maturer, ce qui veut dire que les tissus durcissent pour former un pseudo-bulbe et une feuille bien ferme. C’est un processus très important pour assurer une belle qualité de floraison.

Certains Cattleya fleurissent à l’automne à la fin de la maturation de la nouvelle pousse puis entre dans une phase de repos où plus rien ne se passe. D’autres fleurissent au tout début de l’année, au milieu de leur période de repos.

La période de repos est une phase entre 2 cycles de croissance où la plante n’a plus d’activité. Elle dure de 1 à 4 mois en général et intervient la plupart du temps pendant notre hiver.

Comment soigner un Cattleya :

Choisir un emplacement en pleine lumière derrière une baie vitrée. Le Cattleya peut supporter quelques heures de soleil par jour. Eviter de les cultiver dans des cache-pots serrés qui gardent trop l’humidité. Il est important que l’air circule correctement autour des racines pour les garder en santé sur le long terme. Le Cattleya est une plante coriace qui supporte très bien le sec.

Lors de la reprise de la végétation au printemps, il faut adapter les arrosages et les apports d’engrais à sa phase de croissance. L’engrais n’est distribué que lors de la phase de croissance jusqu’à la maturation de la pousse. Après, il n’est plus nécessaire car la plante est au repos. Il est important de ne jamais inonder un Cattleya car ses racines sont sensibles et pourrissent facilement si l’eau stagne au fond du pot. Il faut toujours laisser le substrat sécher en surface entre chaque arrosage.

La croissance des Cattleya est plus harmonieuse si l’on utilise un engrais riche en P et K. On peut toujours pulvériser des engrais organiques sur le feuillage pour obtenir un beau feuillage vert foncé pendant la saison de croissance. Lors de la maturation des nouvelles pousses, l’engrais pour floraison est important pour faire gonfler les pseudo-bulbes. J’ai pour habitude de leur donner un engrais en granulé longue durée (6 mois) lorsque les nouvelles pousses font entre 10 à 20 cm de long. Ceci vient en plus des arrosages à l’engrais liquide. Ainsi je suis assuré que les nouvelles pousses seront bien gonflées pour assurer une belle floraison.

En fin de saison de croissance à partir de septembre, il est aussi impératif d’augmenter la luminosité pour favoriser le durcissement des tissus. A ce moment, la plante produit et stocke de grandes quantités de sucre qui seront utilisés ultérieurement pour la formation des fleurs.

Les variétés de Cattleya automnales ne vont pas tarder à fleurir. Profitez de ce moment privilégié pour admirer les immenses fleurs parfumées qui s’épanouissent. Un Cattleya fleurit en moyenne 4 à 5 semaines. Les variétés jaunes ont un temps de floraison plus court de 3 à 4 semaines.

Lors de la période hivernale, j’essaie d’enlever la totalité des ombrages et je maintiens mes Cattleya dans une ambiance un peu plus sèche. Les arrosages sont franchement espacés. Il faut simplement veillez à ce que les pseudo-bulbes restent turgescents. C’est la période de repos des Cattleya.

Les maladies principales chez le Cattleya

  • Phytophtora cactori : Parfois en cours de croissance les nouvelles poussent noircissent très rapidement de l’extrémité vers le bas. Traiter d’urgence avec un fongicide (Aliette) pour stopper la progression.
  • Fusariose : Le rhizome devient brun et le dessèchement remonte le long des pseudo-bulbes par la base. C’est une maladie à prendre au sérieux dès l’apparition des premiers symptômes. Traiter d’urgence la plante avec Switch ou Aliette pour stopper la progression.
  • Viroses : très fréquentes chez de nombreuses plantes, elles sont visibles sur les feuilles et sur les fleurs. Si vous apercevez des marbrures jaunes et/ou brunes sur les nouvelles feuilles et que celle-ci sont plus petites que les anciennes, il s’agit très probablement de virus. Il en est de même si des marbrures brunes ou blanches apparaissent sur les fleurs Il faut détruire la plante car c’est incurable. Il est important de désinfecter ses ustensiles (ciseaux, sécateur) lors de chaque coupe sur une plante avant d’aller sur une autre en trempant l’outil dans l’alcool à brûler et en le flambant. L’infection se fait le plus souvent par les façons culturales (coupes et tailles).
  • Cochenilles : plusieurs types de cochenilles attaquent les Cattleyas, il faut bien retirer les enveloppes sèches le long des bulbes pour dégager les zones à traiter et utiliser un insecticide. Les huiles de Neem ou de paraffine sont particulièrement efficaces et ne causent aucun dommage sur la plante.
  • Absence de fleurs : si un Cattleya ne fleurit pas c’est que sa culture annuelle a été négligée et que les nouvelles pousses n’ont pas atteint une taille et une force suffisante pour fleurir. Ceci est dû la plupart du temps à un manque de lumière, un mauvais enracinement car les arrosages sont bien trop abondants ou alors un pot trop grand qui accumule l’humidité et les racines ne se développent pas correctement. Dans les 2 cas, Il faudra améliorer ses conditions de culture au prochain cycle de croissance.

Le rempotage

Pour garder un Cattleya en santé sur le long terme il faut le rempoter régulièrement, environ tous les 4 ou 5 ans. Lorsque le rhizome progresse avec les croissances annuelles successives, il finit toujours par déborder du pot.

Dans ce cas, au printemps et lorsque le nouvel œil se développe, on extrait la plante hors de son pot, on nettoie tout le substrat et on élimine les anciens pseudo-bulbes pour n’en conserver que les 4 plus jeunes qui permettent d’obtenir une plante de taille à refleurir.

Astuce : Les anciens pseudo-bulbes peuvent être conservés pour faire de la multiplication. Mettez ces bulbes dans un sac plastique transparent avec de la mousse de sphaigne humide. Au bout de quelques semaines, un œil dormant va entamer sa croissance. Vous pourrez alors empoter la plante.

Les racines sèches sont éliminées, les autres raccourcies à 10 cm. Prenez un pot de taille à contenir la plante pendant au moins 3 ans dans son pot avant le débordement du rhizome. Des pots trop grands ne sont pas bons car les Cattleya ont de la peine à s’établir dedans. Utilisez un substrat grossier (Orchiata Power) et plaquez la partie du rhizome la plus ancienne contre le bord du pot pour laisser l’espace libre à l’opposé à la nouvelle pousse. L’écorce doit être tassée pour bien maintenir le Cattleya en place. Plantez-y quelques tuteurs et attachez-y les pseudo-bulbes pour que l’ensemble ne bouge absolument pas. Une plante mal stabilisée ne s’enracine jamais car les nouvelles racines délicates se brisent à chaque tentative de croissance s’il y a du mouvement.

Après le rempotage, on laisse la plante sur le sec pour permettre la cicatrisation des tissus meurtris. Puis par la suite, seul des arrosages très léger et des vaporisations apporteront un peu d’humidité jusqu’à la reprise de la plante. C’est long et il faut être patient. Souvent, la première année qui suit le rempotage, les floraisons sont maigres. C’est tout à fait normal. Le Cattleya est une plante à croissance lente et saisonnière qui demande de la patience pour le voir s’épanouir au mieux.

Une astuce pour augmenter le nombre de fleurs :

Quand on possède de gros Cattleya avec un certain nombre de bulbes, un truc pour augmenter le nombre de départ de nouvelles pousses au printemps est de donner quelques coups de sécateurs dans le rhizome pour lever la dormance des yeux dormants. Par exemple, sur un Cattleya comportant 6 pseudo-bulbes le long du rhizome, je sectionne le rhizome après 3 bulbes. La partie avant va poursuivre son développement et la partie arrière va émettre une nouvelle pousse à partir d’un œil dormant. Si l’on faut cette opération en même temps que le rempotage, le choc pour la plante est trop grand et souvent la partie arrière meurt au lieu de prospérer.

Plante très résistante :

Rappelez-vous que les Cattleya sont des plantes très résistante et ce n’est pas une petite variation du climat qui va les faire chavirer. Bien cultivés en pleine lumière, arrosés de façon correcte et dosée, ils produisent des floraisons spectaculaires très colorée.

Ne vous fier pas trop à leur durée de floraison qui peut sembler bien éphémère comparés aux Phalaenopsis pour les éliminer d’office de votre collection d’orchidées. La couleur, la taille et le parfum de ces fleurs envoutantes font vite oublier ce détail. Et puis, c’est captivant de voir pousser la plante, s’intéresser à ses racines et son feuillage. La floraison n’est que la récompense d’un suivi annuel bien fait !

Les Phalaenopsis : les secrets de leur bien-être !

Les Phalaenopsis : les secrets de leur bien-être dans votre maison !

Les Phalaenopsis sont un genre d’orchidée largement répandu, qui se déclinent sous un grand nombre de variétés très attractives et colorées. Ils sont florifères et faciles d’entretien pour le novice pour autant que vous respectiez quelques points importants.

Voici des informations détaillées pour bien comprendre comment entretenir son Phalaenopsis au mieux sur le long terme pour le voir prospérer et fleurir.

 

  1. La maturité de la plante :

Un Phalaenopsis peut fleurir après 12 mois de culture suivant sa sortie du flacon de culture in vitro, mais à ce stade, il reste très juvénile. A ce stade, il comporte 2 à 3 feuilles adultes. Plus la plante prend de l’âge, plus belle sera la floraison. Généralement, les plantes comportant 7 à 8 feuilles adultes expriment les plus belles fleurs. Pour obtenir de belles cascades comportant au moins 15 fleurs, il faut des plantes munies d’au moins 10 à 12 feuilles.

Le nombre de feuilles importe sur la qualité des fleurs!

Il faut savoir que le temps de croissance pour obtenir un beau Phalaenopsis mature est d’au moins 3 ans en serre chaude. Le prix de la plante est fonction de sa maturité. Certaines variétés demandent plus de temps pour grandir que d’autres. Avec le temps, les Phalaenopsis produisent d’immense grappes de fleurs gracieuses et il vaut vraiment la peine de mettre toutes les chances de leur côté pour les cultiver au mieux pour apprécier ces magnifiques gerbes de fleurs colorées.

  1. L’emplacement idéal :

Les Phalaenopsis ont besoin de lumière abondante sans soleil direct pour pousser correctement et fleurir abondamment. L’idéal est de les placer devant une fenêtre lumineuse exposée vers l’est.

La lumière est vitale pour les plante!

Si vous les disposez sur le côté de la fenêtre, dans un angle mort, sur une armoire devant la fenêtre ou sur le rebord en-dessous de la fenêtre, vous n’aurez pas de bons résultats car la lumière manque dans ces zones. Sachez que seuls les rayons de lumière verticaux qui arrivent sur les plantes sont bénéfiques pour la photosynthèse. Les rayons lumineux ne tournent pas dans les angles et ces endroits sont donc à proscrire pour une bonne croissance, même si à vos yeux, il semble y avoir de la clarté.

En mesurant la lumière utile avec un appareil spécifique, on se rend vite compte que plus on s’éloigne de la fenêtre, plus l’énergie lumineuse diminue. En résumé, on perd plus de 50% de lumière par mètre d’éloignement de la fenêtre.

Un Phalaenopsis qui manque de lumière développe de nouvelles feuilles de couleur vert sombre, fines et longues par rapport aux anciennes. Ceci se voit très rapidement. Un Phalaenopsis bien exposé à la lumière aura des feuilles plus clairs, voire des reflets violet-rouge. Parfois des gouttes de sucre sont secrétées par les feuilles et les tiges quand la lumière est très intense. Ceci n’est pas une maladie mais un signe de bonne santé.

Dans la majorité des cas où vos plantes ne veulent plus refleurir, il s’agit d’un manque de lumière.

  1. Facteurs déclenchant la floraison :

Dans la nature, les Phalaenopsis sont soumis à un climat tropical chaud et humide qui leur permet de croître. En culture, on les fait grandir en les maintenant dans une serre humide à 28-30°C jour et nuit jusqu’à ce qu’ils atteignent leur maturité. Puis vient une période un peu plus fraîche qui provoque des abaissements de température pendant plusieurs semaines. C’est ce rafraîchissement qui provoque la mise à fleur. En culture on les déplace dans une serre plus fraîche pour leur faire subir « le cooling », la température nocturne est abaissée à 16°C et celle du jour ajustée à 22-24°C. Pendant cette période froide, l’induction florale est amorcée et en moins de 4 semaines, l’ébauche des hampes florales est visible. Il faut encore une période d’au moins 3 mois jusqu’à l’ouverture des premières fleurs.

Seul une amplitude des températures jour/nuit induit la floraison chez le Phalaenopsis!

Sachez que mettre la plante sous un régime sans eau, supprimer tout apport d’engrais, la déplacer à la cave ou la cacher derrière le canapé n’est pas la solution pour les faire refleurir. Seul l’abaissement des températures nocturnes après un cycle de croissance au chaud provoque la floraison !

Un Phalaenopsis adulte comportant au moins 5 belles feuilles adultes fleurit au moins une fois par an. Dans l’appartement, la croissance des tiges à fleurs intervient généralement en automne et les fleurs apparaissent en janvier jusqu’en juin. Ceci est le cycle de floraison tout à fait normal d’un Phalaenopsis cultivé dans la maison.

 

  1. L’arrosage :

Un Phalaenopsis en bonne santé et bien arrosé présente de belles racines vertes. Lorsque l’eau dans le pot disparait par évapotranspiration, les racines deviennent alors grises. C’est le moment de les arroser à nouveau. Selon la saison, la taille de la plante, le substrat et l’environnement de culture, le laps de temps entre deux arrosages diffère fortement. Seul un aperçu visuel des racines vous renseignera efficacement sur l’état hydrique de la plante. Laisser un Phalaenopsis en stress hydrique provoque la chute des boutons et des fleurs, un ramollissement voir la chute des feuilles à plus long terme et bloque la croissance de la plante.

Arroser ce n’est pas immerger le pot dans l’eau!

L’arrosage se fait en laissant couler de l’eau tiède sur tout le pourtour du pot pour humidifier les racines.

Voici comment arroser avec efficacité :IMG_7738

Pourquoi ne faut-il JAMAIS TREMPER UNE ORCHIDEE ? le substrat utilisé pour les orchidées est fait d’écorce de pin. L’écorce est un matériau qui flotte. Immerger le pot va déstabiliser la plante et l’écorce s’en aller à chaque trempage. De plus l’écorce n’a aucune capacité d’absorber l’eau du bas vers le haut par capillarité contrairement aux terreaux des autres plantes.

Utiliser de préférence une eau tempérée, adoucie (filtre, eau de pluie ou eau Volvic) pour éviter de brûler les racines sur le long terme.

Pensez à appliquer un engrais pour orchidées tous les quinze jours pour une croissance harmonieuse de la plante. Sans engrais, la plante va réduire son volume de feuilles et les floraisons seront diminuées et à long terme le résultat ne sera pas concluant.

  1. Le rempotage :

Pour conserver un Phalaenopsis en bonne santé sur le long terme, le rempotage est nécessaire. Il intervient tous les 3 à 5 ans selon chaque cas de figure. On rempote une plante qui a trop poussé et déborde totalement du pot, ou alors quand le substrat est fusé ou que les racines dans le pot vont mal et pourrissent. Tout d’abord, le rempotage permet d’assoir à nouveau la plante correctement dans son pot lorsque les racines aériennes se baladent un peu partout et que la plante penche vers la source de lumière. Le Phalaenopsis est une orchidée monopodiale, c’est-à-dire qui a un développement vertical. L’apparition des nouvelles racines se fait toujours à l’étage supérieur par rapport aux anciennes. La partie la plus inférieure de la plante est la plus ancienne. Avec les années, il se forme comme un petit tronc que l’on peut sectionner pour évacuer les ancienne racines sèches et pourries et ne garder que la partie saine de la plante en pleine croissance.

IMPORTANT : après le rempotage, les orchidées s’arrosent modérément plusieurs semaines de suite jusqu’à la reprise de la plante et l’apparition des nouvelles racines à la base du collet.

Sachez qu’un Phalaenopsis peut très bien vivre des décennies. Ceux qui ne les rempotent jamais les voient souvent dépérir après 4 ou 5 ans car les anciennes racines sont mortes et les nouvelles, ayant poussé en dehors du pot, ne reçoivent jamais d’eau. La plate finit par se déshydrater et mourir.

Pour plus d’information sur le rempotage :

http://orchidarium.ch/accueil/wp-content/uploads/2016/03/Le_rempotage.pdf

En résumé, les Phalaenopsis poussent et fleurissent très bien dans une maison lumineuse. En sélectionnant les bonnes variétés, on peut avoir des fleurs toute l’année. Rappelez-vous que le manque de lumière, un arrosage inapproprié et une absence de rempotage sont les causes les plus fréquentes d’échec chez les amateurs.

Pour plus d’information, vous pouvez consulter la fiche de culture du Phalaenopsis en cliquant sur le lien ci-dessous :

http://orchidarium.ch/accueil/wp-content/uploads/phalaenopsis-culture.pdf

 

Les Vanda, ces orchidées aux couleurs sublimes venues d’Asie

La culture des Vanda en intérieur : comment les réussir !

Mes débuts avec les Vanda…

J’ai commencé la culture des Vanda, il y a plus de 20 ans, dans les serres de l’Orchidarium à Prangins. A l’époque, je possédais une serre avec plus de 3000 plantes qui étaient exploitées pour la fleur coupée et la vente de plantes fleuries. Aujourd’hui, j’ai quelque peu réduit ma surface mais je les cultive toujours avec autant de ferveur. Fort de cette expérience, je vais essayer de vous livrer les secrets de leur culture.

Les Vanda sont toutes originaires d’Asie du Sud Est et principalement de Thaïlande, et l’hybridation intense de ces dernières décennies a permis d’obtenir un très large panel de couleurs. On trouve le bleu tant recherché chez l’orchidée et tout une déclinaison de tons chauds. Des points, des stries et des tesselations viennent enrichir la diversification des fleurs qui rappellent les batiks indonésiennes.

De la Thaïlande vers la Suisse :

Tout d’abord, sachez que toutes mes Vanda commencent leur vie en Thaïlande. Elles sont d’abord multipliées et clonées dans des laboratoires spécialisés, puis cultivées pendant 5 ans sous ce climat tropical optimal pour atteindre la taille adulte. Elles mettraient 2 fois plus de temps sous nos latitudes pour atteindre leur maturité. C’est seulement à ce stade qu’elles sont importées en Europe. Généralement, il me faut seulement quelques mois de culture pour que les premières fleurs apparaissent après l’importation. Puis, lorsqu’elles sont bien acclimatées et reçoivent les soins constants et réguliers, les floraisons se succèdent toute l’année. L’installation de Lampes LED pour l’horticulture apporte le complément de lumière en hiver pour prolonger la floraison pendant les périodes de jours courts.

Quand je parle de soins réguliers, c’est à dire qu’elles poussent pendues en ligne. Je les arrose tous les jours du mardi au samedi, soit 5 jours par semaine avec de l’eau de pluie enrichie d’une solution d’engrais diluée dont l’EC=0,5MS. Tous les 2 mois environ, je les traite avec un fongicide pour prévenir toute apparition de Fusarium. Quand il fait chaud, en période estivale, je les vaporise une deuxième fois dans la journée pour les garder en pleine forme avec de l’eau pure uniquement.

Les Vandas sont des orchidées qui ne peuvent pas pousser dans un pot avec du substrat pour orchidées car le volume de racine est conséquent et l’air est indispensable à la bonne santé du système racinaire. Si on les place dans un pot, les racines vont finir par dépérir et d’autres vont pousser à l’extérieur du pot très rapidement. Il est donc impossible de les discipliner dans cette direction, sauf pour certaines espèces miniatures. La meilleure solution pour les cultiver dans la maison est de placer la plante dans un vase en verre de diamètre 20 cm et de hauteur entre 20 et 30 cm selon le volume des racines. Pour installer la Vanda dans son vase, il faut prioritairement mouiller les racines. Ces dernières deviennent alors souples et peuvent être disciplinées comme on le désire. J’ai pris l’habitude de les disposer en rond autour de la base de la plante.

Comment les cultiver :

Plante florifère / le bleu existe / attention aux maladies / eau douce / soins réguliers / lumière

Bien cultivée, une Vanda adulte fleurit en moyenne 2 à 3 fois par ans. Elle requiert une lumière abondante, plus intense que celle prodiguée au genre Phalaenopsis. Ensuite il faut absolument être régulier dans les arrosages pour toujours humidifier les racines quand celles-ci deviennent sèches. La régularité de ce geste est la clef du succès pour la bonne réussite des Vanda. La qualité de l’eau d’arrosage est aussi primordiale : utiliser uniquement de l’eau douce sans calcaire ni chlore et à température ambiante. Utiliser donc de l’eau de pluie, eau de votre filtre ou alors de l’eau Volvic. Un apport hebdomadaire toute l’année d’engrais pour orchidée très dilué (50% de la dose recommandée) est important et indispensable. Il favorise la santé de la plante.

Ci-dessous vous trouverez le lien vers une fiche de culture :

http://orchidarium.ch/accueil/wp-content/uploads/vanda_vecto.pdf

 

En cours de culture, sortez la plante de temps en temps de son vase de culture, inspecter les racines et couper celles qui ont séché. Pensez aussi à laver le vase pour que l’ensemble soit à nouveau propre et esthétique.

Si par hasard votre plante souffre d’un stress hydrique après une période chaude ou un moment où vous l’avez négligée, sachez qu’un trempage des racines dans de l’eau contenant du glucose (dosage 50 gr / litre d’eau) pendant 24 heures, permet de rattraper le problème.

Ce qu’il faut savoir avant tout :

Les vanda, c’est comme les rosiers ! Ce sont des plantes magnifiques mais qui requiert des traitements fongiques réguliers (au moins une fois toutes les 4 à 6 semaines) sur le feuillage pour garantir la bonne santé de la plante. Si vous ne le faites pas, la plante peut commencer à dépérir et perdre les feuilles les unes après les autres jusqu’à obtenir une plante qui ressemble plus à une arête de poisson plutôt qu’à une resplendissante orchidée. Pour ce faire, vous devez les traiter avec des fongicides prêts à l’emploi qui se trouvent dans les jardineries (idem que ceux utilisés sur les rosiers).

Maintenant, il y a des alternatives à la chimie grâce à l’arrivée sur le marché des micro organismes. Je vous invite donc à utiliser dans vos collections d’orchidées les produits MULTIKRAFT en autre qui donnent d’excellents résultats. Une fois qu’on a pris l’habitude de les utiliser régulièrement on se rend vite compte que les problèmes fongiques diminuent fortement, voir disparaissent car les plantes deviennent plus robuste et résistent naturellement aux attaque fongiques. J’utilise ces formulations de micro organismes depuis quelques temps maintenant avec d’excellents résultats et mes vandas ne posent plus de problème de fusariose comme avant.

Attention au Fusarium :

Une vanda mal soignée et en état de stress va très vite attraper un Fusarium et perdre les feuilles. Cela commence par une feuille jaune généralement au milieu de la plante. Le jaunissement part de la tige centrale et va vers l’extérieur. Puis une autre, et ainsi de suite jusqu’à la mort de la plante. Au premier symptôme de ce genre, vous devez appliquer un fongicide (Aliette ou Switch) pour stopper la progression du Fusarium. Attention à ne pas confondre le Fusarium avec le jaunissement de la dernière feuille du bas de la plante qui peut sécher et tomber quand la plante souffre de stress hydrique.

Pensez à utiliser les micro organismes (Produits MULTIKRAFT) en arrosage et pulvérisation comme alternative à la chimie. Les résultats sont garantis sur le long terme

Gare aux Vanda mal conditionnées :

J’ai remarqué que toutes les Vanda achetées par les orchidophiles dans les grandes surfaces finissent de la sorte. Les Vanda détestent le stress et un séjour dans un environnement néfaste suffit à déclencher le Fusarium. Il faut alors les traiter en préventif avec les 2 produits cités plus haut, ce que personne ne sait ou ne fait!!!

En règle générale, il ne faut pas vaporiser de l’eau sur les feuilles car elle reste stagnante à la base des feuilles et peut provoquer le développement du Fusarium. N’arrosez que les racines !

L’environnement de culture :

Les Vanda aiment les climats chauds, stables et lumineux. Un espace lumineux devant la baie vitrée leur conviendra très bien. Les périodes de canicules en été sont propices à une belle floraison estivale. Comme les Vanda ne peuvent pas être plantées dans un pot, on peut les cultiver de deux manières : soit suspendue devant une bonne source lumineuse tout en vaporisant les racines quotidiennement (ceci convient bien aux personnes possédant un jardin d’hiver chauffé en hiver ou l’on peut gicler en abondance sans se soucier de l’eau qui tombe) ou alors il faut placer les vandas dans des vases transparents et les installer devant la baie vitrée. En été, un séjour à l’extérieur est très recommandé. l`humidité naturelle de l’air la nuit favorise le développement de grosses racines. En hiver, un apport de lumière artificielle ( lampe à plante, LED pour plante) est presque indispensable à leur bonne santé. On peut aussi utiliser ces nouvelles surfaces plates et lumineuses qui comportent des LED et poser les vases à Vanda par-dessus. Elles adorent la lumière au niveau des racines et la douce chaleur générée par celle-ci.

Ce qu’elles détestent :

  • Des changements brusques de conditions d’environnement
  • De l’eau de mauvaise qualité et froide
  • Des arrosages désordonnés qui ne vont pas dans le sens des besoins de la plante.
  • Manque de rigueur dans les soins
  • Manque de lumière.

J’observe toujours les racines de mes plantes pour vérifier leur état sanitaire. Des Vanda en pleine santé ont les racines actives avec la pointe violet-vert qui indique qu’elles sont en croissance.

Le truc du spécialiste :

Pour maintenir les Vanda dans un état de croissance continu et de floraison toute l’année, l’application de deux produits organiques simultanés sur les racines a fait ses preuves! Une vaporisation régulière de BACTIVA et de RadiS sur toute la plante entière deux fois par mois permet de maintenir les Vanda dans une forme olympique. J’y ajoute aussi toujours des micro organismes de type MULTiKRAFT (MK Blatt, MK Blume, MK5). Les racines se développent en abondance et les plantes produisent de très belles et grosses inflorescences.

http://orchidarium.ch/bactiva-cest-lho…elle-ere-moderne/

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Pour information, j’ai quelques clients (ils sont malheureusement rares je l’admets) qui cultivent les Vanda dans la maison avec grand succès. Pourquoi tant d’échec? Les Vanda sont des être vivants qui demandent un peu plus de soins qu’un arrosage hebdomadaire. Et malheureusement, peu de gens veulent s’investir pour réussir ce challenge. C’est bien dommage, car lorsque les Vanda commencent à fleurir, c’est du bonheur absolu!

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http://orchidarium.ch/accueil/wp-content/uploads/2016/03/environnement_de_culture_ideal.pdf

Les plantes vertes dans la maison

Le Green Power est en marche…à l’Orchidarium de Prangins

Quotidien de plus en plus urbain pour un intérieur de plus en plus jungle, la vie en vert revient en force et nos envies se tournent vers les végétaux très exotiques.

        

C’est très tendance de mélanger le style contemporain aux végétaux exubérants qui apportent une forme de sérénité dans nos intérieurs. Optez pour des camaïeux de vert tendre, des zébrures, des panachures, un feuillage découpé, ciselé ou alors très arrondi. En jouant sur les formes et les couleurs on peut en un tour de main apporter une touche déco très originale et zen dans sa pièce à vivre.

Les plantes exotiques sont faciles à vivre si vous respecter quelques consignes toute simples :

La plupart des plantes exotiques se développent très bien dans nos intérieurs en suivant quelques règles à respecter:

La lumière est un facteur essentiel au bon développement des plantes. Les plantes exotiques doivent faire de la photosynthèse pour bien se développer et c’est pour cela qu’il faut toujours les placer à proximité d’une source de lumière direct. Une fenêtre lumineuse mais sans trop de soleil direct leurs sera très favorable. Je vous déconseille fortement de placer les plantes entre deux fenêtres ou alors dans le coin d’une pièce à côté d’une fenêtre. Les rayons lumineux vont tout droit et ne tournent pas. Ces emplacements sont dont considérés comme des endroits sombres pour les plantes et ne conviennent pas à leurs culture. Certaines plantes apprécient de pousser en pleine exposition avec du soleil direct et certaines autres bénéficieront plus d’une ombre légère en fonction de leurs origines. Pour cela, renseignez-vous bien au moment de l’achat pour savoir où les placer. Depuis quelques temps il est aussi facile de se procurer des éclairages photosynthétiques spécialement conçu pour les plantes et qui consomment peu d’énergie car ils fonctionnent avec des LED. J’ai des clients qui les utilisent depuis longtemps avec beaucoup de succès pour assurer une bonne lumière à leur collections de plantes et aussi afin de pouvoir les cultiver dans des endroits qui ne sont pas naturellement très exposé à la lumière vive.

L’arrosage doit être fait avec conscience! En effet, les arrosages en excès tuent bien plus de plantes qu’il n’y paraît. Une plante verte doit en général rester humide toute l’année, mais jamais détrempée, ni totalement sèche. Pour être au plus juste, je vous invite à toucher le substrat avec vos doigts afin de juger de l’humidité restante. Si le substrat vous parait encore humide, alors différer l’arrosage de quelques jours. Si le substrat au toucher vous parait plutôt sec alors arroser votre plante en donnant une quantité d’eau suffisante pour ré humidifier tout le pot mais sans inonder la sous-tasse. Arroser toujours avec une eau à température ambiante, jamais glacée. Utiliser de préférence un filtre (Style filtre Britta) pour adoucir l’eau si votre eau est très calcaire. Vous aurez des meilleures résultats sur le long terme. Les pointes des feuilles deviennent souvent noires et sèches quand l’eau est trop dure.

La fertilisation est importante pour une croissance harmonieuse de la plante. Elle est apportée par des engrais minéraux ou organiques tout au long de la belle saison, de mars à octobre. Ensuite comme la lumière baisse naturellement, la plante ne pousse plus trop et il n’est plus nécessaire de donner de l’engrais. Vous pouvez aussi donner 1 à deux fois dans l’année de l’engrais sous forme e petites boules (Osmocote, Tardit) c’est très pratique.

L’utilisation de micro organismes (Produits MULTIKRAFT) en arrosage et pulvérisation sur le feuillage est un vrai plus pour bien réussir ses plantes et les garder en pleine forme sur le long terme.

Attention aux courant d’air froid en hiver qui peut provoquer des chutes de feuillage et la mort des plantes.

Si vos plantes attrapent des parasites (Pucerons, cochenilles, araignées rouges) il existe des solutions biologiques pour s’en défaire. Vous pouvez traiter avec de l’huile de Neem, de l’huile de paraffine ou alors acheter des préparations toute prêtes à l’emploi en jardinerie pour stopper au premiers signes toute attaque de parasite. Si vous ne faite rien cela va être l’infestation assurée et plus rien n’y fera grand chose.

De temps en temps lorsque les plantes prennent du volume, le rempotage dans un bon substrat et un pot d’un diamètre supérieure donnera un coup de fouet à votre plante. Les rempotages se font de préférence au printemps quand la végétation active démarre.

Lorsque les plantes vertes dépérissent, ne vont pas bien, perdent des feuilles, ne poussent plus, c’est souvent la conséquence multifactorielle de tous les éléments décrits ci-dessus. Il n’y a pas de remède miracle ou alors de truc simple qui permet de rectifier la chose. Je vous invite donc plutôt à bien comprendre tous les paramètres qui font évoluer la plante dans le bon sens et essayer de les reproduire au mieux chez vous afin de garantir le meilleur environnement pour votre plante. Les plantes sont vivantes et ressentent leur environnement tout comme nous. Malheureusement elles n’ont pas la parole mais nous montrent des signes de stress par leur allure qui se dégrade. Soyez vigilent et observez vos plantes tous les jours afin de détecter les prémices d’un stress qui pourra être très facilement corrigé avant de subir la catastrophe qui va s’en suivre.

Je vous invite à contrôler vos plantes tous les jours avant de s’en aller faire ses tâches quotidiennes. Un petit coup d’œil tout en buvant sa tasse de café avant le départ au travail permet de voir très rapidement comment se porte vos plantes et de les contrôler et corriger si nécessaire tout paramètre influençant la croissance. Ainsi vous aurez des plantes belles et prospères et cette connexion quotidienne à la nature se répercutera aussi sur votre bien être. Très bonne culture et bien du plaisir……

Nous vous proposons un large choix de magnifiques plantes exotiques pour toutes les bourses et pour tous les goûts. Venez les découvrir, nous vous aiderons et vous conseillerons au mieux dans votre choix.

Pour plus d’infos www.orchidarium.ch

 

A propos:

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Ingénieur de formation dans le domaine horticole, Daniel Page s’est toujours passionné au fil du temps à la botanique et principalement à l’orchidophilie. Ses nombreux voyages et formations à l’étranger lui ont permis d’acquérir une solide expérience
dans ce domaine singulier. En 1997, il créa l’Orchidarium et exploite depuis les 1000 mètres carrés de serres où sont cultivées plus de 2000 espèces et hybrides différents d’orchidées en provenance du monde entier.