Le chauffage : centre névralgique de l’Orchidarium

Beaucoup de gens connaissent l’Orchidarium de Prangins pour l’avoir visité.

Des serres multicolores où poussent des milliers d’orchidées du monde entier !

   

 

Seriez-vous intéressé à voir l’envers du décor?

Le cœur qui bat dans le centre de cette petite entreprise ?

Pour créer un environnement favorable aux plantes tropicales tout en étant situé au centre de l’Europe, il faut adapter une technologie de pointe pour que tout cela soit possible

Le cœur de l’Orchidarium

Il bat au rythme des saisons, plus fort en hiver, plus doux en été. Il est constitué de deux machineries puissances interconnectées qui s’accordent en fonction des besoins en chaleur des serres : les chaudières. Tous les jours, je l’écoute en arrivant le matin pour m’assurer de son bon fonctionnement. Le soir, en quittant les lieux, je tends à nouveau l’oreille, guettant le moindre signe de faiblesse qui pourrait engendrer une catastrophe durant la nuit. La plupart du temps, il ronronne paisiblement!

En décembre 2007, l’Orchidarium a subit une transplantation cardiaque d’urgence et provisoire. En effet, nous avions deux vieilles chaudières à mazout qui fonctionnaient depuis 1974. Puis, à une semaine d’intervalle, elles ont rendu l’âme l’une après l’autre. Par chance, j’ai su détecter les premiers symptômes avant la grande crise et j’ai pu prendre les devants. Il a fallu faire venir une chaudière mobile d’urgence et la connecter au réseau central depuis l’extérieur du bâtiment dans les plus brefs délais. Nous avions moins de deux heures de temps avant que la températures des serres soit retombée aux valeurs extérieures et aurait détruit toutes les orchidées si nous n’étions pas intervenu d’urgence. L’hiver 2007-2008 fut difficile, il a fallu chauffer les 3 serres avec ce système provisoire.

Pendant ce temps, une équipe d’ingénieurs ont conçu un nouveau système de chauffage avec 2 chaudières de capacité différente reliées en cascade. Ce qui veut dire que lors de faible demande en eau chaude, seule la petite chaudière fonctionne, et si les températures baissent, la grande chaudière prend le relais. Entre temps, la commune de Prangins venait d’installer le gaz non loin de chez moi. J’ai donc demandé aux Services Industriels de la commune de Nyon de bien vouloir connecter le gaz jusqu’à l’Orchidarium afin que nous puissions profiter de cette énergie bien plus simple à gérer et plus propre que le mazout pour chauffer les serres.

 

L’année 2008 fut décisive :

Un tout nouveau cœur solide et flambant neuf pour l’Orchidarium de Prangins fut transplanté au printemps 2008 et l’opération fut un succès total.

     

Des chaudières sort une grosse conduite comme une artère qui va dispatcher l’eau chaude dans tout un réseau de conduites secondaires; autant de veines à contrôler, à doser le débit et la température de l’eau pour aller chauffer et maintenir le climat souhaité dans les 3 serres de culture.

L’ordinateur de climat : un outil essentiel en horticulture moderne

Pour gérer l’ensemble du climat, un ordinateur spécialisé appelé Masterclim agit sur des vannes qui s’ouvrent à des degrés divers pour apporter l’eau à la bonne température dans les serres et maintenir le climat aux consignes souhaitées de température. L’ensemble des paramètres des serres se visualise alors sur l’écran d’un ordinateur ou je peux suivre en temps réel le pilotage et l’évolution du climat des 3 serres de culture.

           

A cela vient s’ajouter tout un système d’alarme complexe relié à mon téléphone portable. A la moindre défaillance, coupure d’électricité, panne d’un brûleur, baisse des températures dans une serre, je suis directement informé du problème. Une visite des lieux permet alors de constater l’origine du problème et de faire venir le technicien spécialisé dans les plus brefs délais pour réparer la panne.

Faire pousser des plantes exotique pour notre plus grand plaisir n’est pas une chose aussi simple que l’on peut s’imaginer. Cela requiert beaucoup de technique et de savoir faire pour obtenir de bons résultats.

Pour plus d’infos www.orchidarium.ch